DelphineroS

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Lieu : Paris, France

26 novembre 2006

Babel

Nous frappons à la porte de cette cahutte marocaine. Nous quittons la verticale japonaise. Mais le drame de Babel, ce n'est pas le mélange des langues, encore moins des cultures. La cruauté de ce film, c'est la simplicité de la souffrance et de l'incompréhension. La méchanceté n'existe pas ! Et Babel se duplique à toutes les échelles. A tous les étages des relations humaines, entre les dirigeants étrangers, entre les touristes américains, entre le mari et sa femme. Ahmed et son frère gardent les chèvres, l'aîné, jalousant la dextérité de son cadet dans le maniement des armes. Et c'est en visant le plus juste qu'il révèle son aveuglement. Non, ça n'a rien à voir avec l'ironie tragique. Toujours en moi, les sensations inhibent mes pensées et en déforment l'expression. "tu pleures trop, je vais t'appeler Fontaine". Eau de vie...
{deltΔ}

19 novembre 2006

LOuVE

DC... Deux lettres en majuscule ? Un chiffre romain ? Une amitié en dévouement, en enrichissement, en éclats de rires et en faiblesse alternée. "Soutenir les deltas en perdition, un beau motif comme un autre pour une arabesque, non ?" Dans l'humoristique légèreté de sa sollicitude s'assainit le froid. A priori, je sais, la louve a le pied montagnard, et les échos révélateurs : Louveciennes, Combloux, la dalle Louvois, jusqu'au lycée t'informent. Donc la louve ne louvoie pas. Une voix, au-dessus des autres : "Qu'est-ce que la beauté ?" Juste comme les élèves, la taille de cette question m'impressionne ; juste comme le petit prince, j'essaie de l'apprivoiser en t'écoutant me la répéter. Je sens l'explication farfelue affleurer : beauté vient de... beatus, a, um... qui signifie heureux. Je pense surtout à l'émotion, et à la simple félicité que tu me fais éprouver quand je peux marcher avec toi. Non, non, je t'assure, ça n'a rien à voir avec la naïveté. {deltΔ}

13 novembre 2006

I looking for a neutrino

Je ne sais plus, le soleil semble plus savoureux que l'existence. Ce petite sourire autour de ta bouche m'explique le silence. Le Verbe est nu, et pourtant le sixième jour n'était jamais perdu dans nos extravagances. Homme, Femme, frères et soeurs, amants et amantes... l'amour quoi ! Qui s'explique, tout complique. Le Tout n'est-il déjà assez compliqué ?

12 novembre 2006

Ja-loose ?

Juste en lui caressant les cheveux, il célèbre sa féminité. Sa bouche attendrit son cou en évasant son corsage. Elle reste de marbre, peut-être subjuguée, gênée dans la lumière crue du train par le regard aigu des voyageurs-voyeurs. jusqu'à l'érotisme du rideau qu'il referme sur la nuit. Eloignez-moi d'eux ! Le paradoxe fanfaronne : comment peut-on se sentir seule en étant excessivement entourée ? Tu dérisionnes mes désirs, amusé par mon incapacité à les assumer. Je prie entièrement pour que tu puisses reconnaître mon évolupté, Milan. Je guette le tourbillon se changer en vertige, à t'entendre prononcer l'adjectif inqualifiable : "menteuse". A tous les coups, la jalousie est muette. {deltΔ}

05 novembre 2006

A l'aube des sens

Blême, la jalousie cultive ses champs lexicaux : possession, folie, mensonge. Frime, simulatrice, artifice... Le français aussi est une langue à déclinaisons ! A la tombée du froid, dans la salle des profs adultes, sur les banquettes tatouées du train, le long des escalators métalliques, aux pages haletantes des livres, je te perçois. "Monomaniaque", dit Cécile. Plaisantée par tes mots, je me réfugie au seuil de tes gestes. Tes mains sculptent le courage, tes lèvres me reconnaissent, même tes jambes prolongent ta simple délicatesse. Jusque dans la nuit, mes mots rougissent. Depuis un an le bruit de mes talons ne suffit plus à m'en persuader : je ne goûte la féminité qu'au fond de tes bras. Dommage si cela te fait sourire ou si tu ne me crois pas. Pour moi l'Aube est infiniment sensuelle. Je t'en prie, dis-le moi...{deltΔ}

01 novembre 2006

Hyperbole dîne avec A*

« Je peux aussi jouer avec des lettres ! » dit l’amoureuse. Les jouer contre moi pour mieux jouir après ? Vraiment je ne comprends rien aux femmes... Quand elle qui m’aime se présente une fois par mois chez moi, quoi penser de cet amour ? Une chimère, voilà, une toute petite illusion qui se venge à cause d’une autre illusion, toute aussi joueuse comme l’amoureuse. La jalousie mange mon A, vomit sur mes adverbes, déteste mon dit, arrête chaque vibrance… Et quand je propose le mariage, elle se cache dans son lit. Rien à faire… je suis mort – déjà. A ?