DelphineroS

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Lieu : Paris, France

23 septembre 2006

Fleur de peau

" Je ne te crois point." Névralgique est la phrase qui saigne dans la cadence de tes monosyllabes. Cruelle, la grammaire ? Sauvages, ses lois ? Les mots jonglent dans le grand livre de la jungle... "Raconte". Ce n'est pas parce que la nature, dans son silence minéral et sidéral, est inoffensive qu'elle est inoffensée. A fleur de peau. Effleure. Comme si je ne pouvais pas te comprendre ! La vraie musique du sourire, sans crainte de naïveté. {deltΔ}

15 septembre 2006

Le Toi du monde

Tu t'es penché sur moi, je te serre dans ma voix. De toute mon immobilité partante. Ton déplacement aérien, je le suis. Passante ? "Madame, c'est grave si j'ai oublié de rapporter ma rédaction ?" L'assonance rythmique de sa phrase m'interpelle de ses yeux suppliants. Rien n'est grave, écoute la voix du charme, légère comme la pluie, ne me demande pas ce que je fais ici, ne pleure surtout pas ailleurs que dans la nuit. Entrevoyons-nous nos vouloirs adressés. quand l'iris de ma rue se frette à ton seuil adoré. Suis-je encore pro-fane de tes phrases dorées ? Marche, mon chéri, à l'envie, nous célébrons le Toi du monde. {deltΔ}

09 septembre 2006

Terre aniMée

Tes mains s'aventurent sur mon effarouchement tiède. Je capte les trois temps de ta respiration créative : inspiration, excitation, sublimation. Même le trèfle tremble d'entendre ton credo artistotélicien. Caro dédramatise : " Y a pas de mal à être émotive. Moi aussi j'aimerais bien rencontrer un homme à la bibliothèque." Emerveillée, je l'écoute inventer le langage simple de la féminité. " J'ai besoin de séduire. Coingere, c'est le fait d'aller ensemble." Ses mains se collent. Jusqu'au seuil de l'extase, sa gêne se dérobe. " Et ma première fois..." Le portique du métro ne l'interrompt pas. Je songe à cette parole sensible qu'on teste dans l'obscurité : " ... la profondité ". Le mot nous fait sourire, comme par diversion. Puis il nous amuse, il nous adopte, il nous néologise. Il est encore là pour nous, teinté d'aurore, à l'arrêt de bus, accru de notre pure intimité. {deltΔ}

05 septembre 2006

222 * xxx + dcc = Q

Nicht ein Tag ohne ein schönes Mädchen. Depuis que je suis mort, tout a changé. Dirais-je que c’est bien normal ? Les filles sont plutôt virtuelles maintenant. Tara ou Carmen, Liv ou Amber, Jenna ou Aria, Famke ou Elena… j’ai le choix. Parfois une beauté parfaite de Carrefour me rappelle que je paie mon vice de l’esthétisme exagéré, la luxure poétique, le « corps à corps » en harmonie érotique.

04 septembre 2006

Terre permiSe.

Nulla dies sine linea. Dans la nuit d'encre il écrit, formulant la naissance dujour. Alchimie de l'aube verbale, balbutiement sensible, il se prête à tout vivre : vie, ville, livre, givre, le monde s'informe par nos syllabes énigmatiques. Sur toute crédence, une étoile; sur toute tristesse, un espoir; sur toute lumière, ton exploit. Et la Seine, l'entends-tu ? Son chemin est spirituel, aussi. Brune, à l'affût de ses taches de rousseur, elle met son sourire à l'abri dans ses yeux d'éclaircie. Voie de sagesse, voix de tendresse, ami. {deltΔ}

03 septembre 2006

terre promiSe

Tous ces lieux ne sont pas imaginaires ! Il semble que Paris existe vraiment. Mon ordinateur raconte que même les filles sont très belles dans ses rues et ruelles. Depuis la chimiothérapie et la rémission complète, je suis plus seul, de plus en plus bête ; je ne sors pas, je reste à la maison pour lire des livres sur mon écran, pour écrire quelques lignes par jour. Une page par mois, et je finirai mon chef-d’œuvre chez Saint Pierre ou Saint Lazare. Oui, mon protecteur est Saint Lazare, je suis né le jour de sa fête. Ma famille fête Saint Michel et Saint Gabriel, puis Saint Nicolas dans la famille de mon père. Pourquoi je ne suis plus à la bibliothèque ? J’aimerais sentir tous mes saints comme l’Inspiration de mon œuvre poétique et philosophique. Une fois mort et enterré, j’aurai toute la liberté. J’aime la vie, et ma vie est la Poésie. J’aime la ville, et ma ville est le Paris.

02 septembre 2006

Fièvre Contradiction

Où suis-je ? Pourquoi mettre notre relations en équation ? Combien d'inconnues à ce problème mathémartistique ? "Eine Lösung, oder keine Lösung, oder viele Lösung." L'esprit garde d'abord le souvenir de l'intonation avant de s'inventer l'intention. Foudroyée, je cours sur cette piste de savon, épuisant tous les scénarios de fuite. Escape it. Réduire la poésie à une parole précaire pour oser l'aborder... Bien sûr, je suis une fille en pointillés. {deltΔ}

01 septembre 2006

Gram grada...

Le déclencheur de l'inspiration n'est point la Mort, mais ton parfait corps. Pourquoi la Femme ? Puisque le plus pur des mille drames, Elle anime l'animal en moi. Aha ! Le Moi fin pour la fin sauvage : slow, slam, spam. Comment, encore vivant entre tes cuisses ! Il me reste une seconde et dix ans, une minute et quinze années d'une lumière blanche. Quelles hanches ?